1. La Lamarck serait la quatrième fille du célèbre duc et maréchal Adrien-Maurice de Noailles, neveu chéri de Madame de Maintenon. Née en 1719, elle épouse à ses vingt-cinq ans Louis-Engelbert de La Marck.

Poussée par son frère aîné, Louis, duc d'Ayen, elle devient une maîtresse passagère du roi mais dut cesser toute relation avec lui après que Madame de Pompadour, la maîtresse-en-titre en ait pris ombrage. 

De 1761 à 1776, elle eut, par faveur royale, la jouissance du joli pavillon du Val, situé à l'extrémité de la terrasse de Saint-Germain, et c'est de là que beaucoup de ses lettres sont datées. Cette femme d'esprit entretint une correspondance suivie avec le Roi Gustave III de Suède.

Elle mourut à Saint-Germain, dans l'hôtel de surintendance, en 1793, échappant ainsi, au commencement de la Terreur, à l'échafaud, sur lequel montaient un si grand nombre de ses anciennes et brillantes compagnes.

2. La Léon serait peut-être Marie-Elisabeth de Bec-Crespin de Grimaldi  (1661-1743), qui avait épousé Louis Rohan-Chabot, duc de Rohan, Pair de France et prince de Léon, de qui avait pour parrains Louis XIV et Anne d'Autriche.


3. La Mézangère s'appelait Anne-Elisabeth; elle était la fille du prince de Conti, et élève de François Couperin.

Elle avait épousé en 1713 le sieur de la Mézangère, maître d'hôtel du roi, petit-fils lui même de Mme de la Sablière, l'amie de La Fontaine.

"Madame la marquise de la Mézangère, née en 1693, jouoit supérieurement du clavecin; elle avoit aussi du talent pour la composition, qu'elle savoit parfaitement; mais elle n'a jamais voulu rendre public aucun de ses ouvrages. Madame la marquise de Gange, sa fille, morte en 1741, jouoit du clavecin aussi bien que Madame de la Mézangère, et n'avoir jamais eu d'autres leçons que celles de sa mère. En outre, Madame de la Mézangère éleva chez elle un enfant, et par les bons principes qu'elle lui enseigna, lui fit faire de tels progrès, qu'il est devenu maître de clavecin de la Reine et des enfants de France (selon "Les veillées du château, ou, cours de morale à l'usage des enfants, par Stéphane Félicité Ducrest de Saint-Aubin, comtesse de Genlis, 1824).

(Portrait de la marquise de La Mézangère (1715) fait par Hyacinthe Rigaud (1659-1743))

4. La Ménetou s'appelait Françoise-Charlotte de Saint-Nectaire, ou de La Ferté-Senneterre. Le 18 août 1689, à l'âge de neuf ans, elle joue du clavecin devant Louis XIV au cours d'un concert de la Dauphine. "Madame La Dauphine continue à se mieux porter. Il y a eu ce soir un concert chez elle, qui l'a fort divertie. Mademoiselle de Ménetou, qui n'a que neuf ans, y jouoit du clavecin. Le roi s'y est fort amusé, et a trouvé la musique délicieuse." (Le journal du marquis de Dangeau, 18 août 1689)

En 1691, elle devient la plus jeune compositrice à avoir ses œuvres publiées par l'imprimeur royal, Christophe Ballard.

En 1698, elle épouse le marquis François-Gabriel Thibault de La Carte, premier gentilhomme de Philippe d'Orléans et l'un de ses favoris d'après Saint-Simon. Ce dernier raconte que Françoise de la Ferté "avait un peu rôti le balais (menait une vie libertine, débauchée)...et commençait à monter en graine."

Elle mourut en 1745 au château de La Ferté.

5. La Vanlo, Christine Somis, était la fille du violoniste Giovanni Batista Somis (professeur de Jean-Marie L'éclair) et une chanteuse renommée. Elle épousa en 1733 le peintre du roi Charles Van Loo.

 

"Quoique Rameau eut visité l'Italie, qui est aussi la terre classique de l'art musical, la mélodie fut le côté faible de ses ouvrages. La mélodie fut apportée en France par la belle Christine Somis, surnommée La Philomène de l'Italie; la première elle osa chanter chez nous de la musique italienne: Carle Vanlo, qui l'avait épousée à Turin, ouvrit à son retour à Paris un salon splendide à tous les représentants des arts. Christine chanta, elle était belle: les bons esprits prirent bientôt le parti de la musique italienne. Christine avait déjà commencé la révolution dans le chant, quand en 1752 les bouffons vinrent livrer un rude et triomphant combat aux chanteurs français."

(Galerie de portrait: le dix-huitième siècle. Arsène Houssaye, 1848)

 

(Portrait de sa femme par Carle Van Loo)
 

 

6 et 11. La princesse de Conti

 

À laquelle des trois princesses de Conti sont dédiées les Graces incomparables de François Couperin et la princesse de Conti de François d'Agincourt?

À Mademoiselle de Bourbon, qui fut élève de Couperin qui lui dédia "La Bourbonnoise" du premier ordre et "la musète de choisi" du quinzième ordre, et à laquelle son précédent maître Jean-Henri d'Anglebert dédia son livre de pièces de clavecin publié en 1689 louant les talents de son élève?
À Mademoiselle de Condé qui épousa Monsieur de Conti?
Cela pourrait bien être à la princesse douairière de Conti, autrefois Mademoiselle de Blois, qui fut extrêmement convoitée tant par les hommes que par les femmes et dont La Fontaine disait

"L'herbe l'auroit portée; une fleur n'auroit pas

Reçu l'empreinte de ses pas..."

Sa beauté "les grâces incomparables" fut si renommée que le sultan du Maroc, Moulay Ismail, en tomba amoureux sur la simple description de son ambassadeur et la fit demander en mariage, ce que Louis XIV refusa poliment.

Toutes trois étaient déjà mortes lors des écritures de la pièce de Couperin datant de 1722 et de celle de d'Agincourt datant de 1733.
 

"Dans ce grand jour de fête,

Chacun vous offre son présent;

Le mien quoique le moins honnête,

Peut-être aura votre agrément.

 

Ce n'est qu'une chanson badine

Que je prétends vous présenter;

La matière en est noble et fine,

Préparez-vous à la goûter.

 

Cette noble et fine matière,

Sur quoi cette chanson s'étend,

C'est celle qui sort du derrière

Et qui d'abord au nez vous prend...

Mais ne faites point de mystère...

 

Si le mot étron est farouche

Pour ceux qui l'entendront chanter,

Quand il vous viendra dans la bouche

Vous n'aurez plus qu'à l'avaler.

 

Mais ne faites point de mystère,

C'est un mets des plus succulents,

La merde ne doit pas déplaire,

Chacun la fait avec ses dents..."

 

(chanson de Marie-Anne de Bourbon, princesse de Conti, qu'elle avait envoyée pour sa fête à son cousin Monsieur le Prince, Henri-Jules de Bourbon, prince de Condé, fils de Grand Condé)


7. La Dauphine est ici Marie-Josèphe de Saxe (1731-1767)

 

A l'âge de quinze ans, elle fait un mariage hautement diplomatique avec le dauphin (fils de Louis XV) où fut jouée la seule pièce de Jean-Philippe Rameau conservée à l'état d'autographe "La Dauphine".

Elle fut la mère de huit enfants dont trois rois de France: Louis XVI, Louis XVIII et Charles X.

Réputée pour son intelligence, sa douceur et sa droiture, elle forme avec son mari, jeune et inconsolable veuf de l'infante d'Espagne Marie-Thérèse de Bourbon, un couple dont les débuts furent difficiles mais qui devint très harmonieux.

Le dauphin étant mort prématurément, Marie-Josèphe de Saxe ne devient pas reine de France. Au contraire, les épreuves ne l'ayant pas épargnée, la triste Pepa, comme la surnommait le roi son beau-père, ayant contracté le mal de son mari, suivit de peu le Dauphin dans la tombe beau-père, ayant contracté le mal de son mari, suivit de peu le Dauphin dans la tombe.

 

(La dauphine Marie-Josèphe de Saxe peinte par Nattier en 1751)

8. La Boucon Anne-Jeanne (1708-1780)

Claveciniste virtuose, elle épouse en 1747 le compositeur Jean-Joseph Cassanéa de Mondonville. Elle est la nièce de la première femme de Jean-Baptiste Forqueray. Jean-PhilippeRameau lui dédia ses pièces en concert en 1741.

 

(Portrait de Madame Anne-Jeanne Cassanéa de Mondonville née Boucon par Maurice Quentin de LaTour, 1752)

 



9. La Courante de Madame est dédiée à Henriette d'Angleterre (1644-1670). Petite fille de Henri IV, Stuart par son père et Bourbon par sa mère, la princesse est donc doublement de sang royal.

Elle excellait dans les arts, jouait du clavecin, dansait merveilleusement (elle participa avec le jeune Louis XIV -excellent danseur également- au "Ballet des saisons" sur la musique de Lully. Elle estimait grandement le compositeur Jacques Champion de Chambonnières, protégeait poètes et dramaturges - Molière et Racine lui dédicacèrent une pièce-


10. La Furstemberg serait une comtesse qui aurait été la maîtresse du prince-évêque de Strasbourg

 

12. La Victoire (1733-1799) était la fille de Louis XV et de Marie Leszczinska. Elle ne s'est jamais mariée, probablement afin de garder son titre de Fille de France.

Lettrée et musicienne, Madame Victoire touchait du clavecin comme un maître. Elle  également harpiste. C'est dans le grand cabinet de son appartement que le jeune Mozart a joué en 1763 du clavecin devant la famille royale. Il lui a dédié année suivante une de ses premières sonates pour clavecin.

 

En 1789, face au danger révolutionnaire, elle fuit Versailles avec sa sœur Adélaïde, pour leur résidence du château de Bellevue à Meudon.

De 1761 a? 1776, elle eut, par faveur royale, la jouissance du joli pavillon du Val, situe? a? l'extre?mite? de la terrasse de Saint- Germain, et c'est de la? que beaucoup de ses lettres sont date?es. Cette femme d'esprit entretint une correspondance suivie avec le Roi Gustave III de Sue?de.

Elle mourut a? Saint-Germain, dans l'ho?tel de surintendance, en 1793, e?chappant ainsi, au commencement de la Terreur, a? l'e?chafaud, sur lequel montaient un si grand nombre de ses anciennes et brillantes compagnes.

2. La Le?on serait peut-e?tre Marie-Elisabeth de Bec-Crespin de Grimaldi (1661-1743), qui avait e?pouse? Louis Rohan-Chabot, duc de Rohan, Pairce et prince de Le?on, de qui avait pour parra

 
 



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